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Azure : La valse des CLI ... (Partie 2)

Bonjour à tous !

Dans cette seconde partie, nous allons voir quels sont les outils cross-platformes en ligne de commande étant à notre disposition afin de gérer la plateforme Microsoft Azure.

PowerShell 6

Cette version de PowerShell est une petite révolution dans le monde Microsoft, car elle est construite autour de .NET Core (au lieu de .NET Framework) ce qui lui permet d'être nativement cross-platforme. Appelée quelque peu abusivement PowerShell 6, il vaudrait mieux parler de PowerShell Core 6 pour être exact.

La dernière version stable en date est la version 6.1 (Janvier 2019).

Compatibilité (en Janvier 2019)

Pour Windows :

  • Windows 7 SP1, 8.1 et 10
  • Windows Server 2008 R2, 2012, 2012 R2, 2016, 2019

Pour Linux :

  • Ubuntu 18.04
  • Debian 8.7+ et Debian 9
  • CentOS 7
  • RHEL 7
  • OpenSuse 42.3
  • Fedora 27, 28

Pour MacOS :

  • macOS 10.12+

Les avantages

  • Compatibilité cross-plateforme native
  • Performances accrues comparées à Windows PowerShell 5.1
  • Peut coexister à coté de Windows PowerShell 5.1 (Exécutable powershell.exe pour la version 5.1 et pwsh.exe pour la version 6)
  • S'installe rapidement et facilement (Package MSI sous Windows ou ZIP sous Mac/Linux)
  • Sera utilisée pour toutes les futures évolutions de PowerShell (au contraire de la version 5.1 qui restera figée au niveau des nouvelles fonctionnalités)
  • La version 6.1 apporte un module de compatibilité (Microsoft.Windows.Compatibility) permettant d'utiliser certaines fonctionnalités de PowerShell 5.1 pas encore portées sous PowerShell Core.

Les inconvénients

  • Ne reprends pas encore 100% des fontionnalités de Windows PowerShell 5.1
  • N'est pas encore installée par défaut sous aucun OS (même Windows)
  • Cycle de vie réduit (Doit être mis à jour dans les six mois de la sortie d'une branche 6.X pour être supportée)

Installation des modules Azure

Une fois PowerShell Core 6 installé sur votre OS, l'installation des modules PowerShell Azure se déroule de la même manière qu'avec PowerShell 5.1. Par exemple, pour installer le module Az, vous pouvez toujours utiliser la commande suivante :

Install-Module -Name Az -AllowClobber

Les commandes des modules restent également les mêmes.

Azure CLI

Comme vu précédemment, PowerShell Core 6 a permis d'apporter une solution de gestion d'Azure cross-plateforme à base de PowerShell. Microsoft a décidé d'aller encore plus loin avec Azure CLI, en conservant toujours une approche cross-plateforme mais cette fois en pouvant s'affranchir complètement de PowerShell.

Azure CLI représente un environnement complet en ligne de commande permettant de gérer des ressources Azure. Je vais détailler ci-après les principales différences par rapport aux outils PowerShell existant :

  • Environnement complet écrit en Python. Concrètement, vous pouvez le lancer à partir d'une invite de commande Cmd Windows ou d'une console Bash ou d'un Terminal Mac, c'est un CLI dans un CLI.
  • Les commandes de gestion s'affranchissent de la logique PowerShell Verb-AzNoun. Elles sont de la forme az resource action --options

Azure CLI 1.0 (ASM + ARM)

Azure CLI 1.0 / Azure Xplat CLI ou connue également sous le nom de Azure CLI Classic a été la première itération de Azure CLI et sera abandonée par Microsoft à terme.

Contrairement à sa version 2.0, elle n'est pas écrite avec une base Python mais avec une base NodeJS.

Le seul intérêt de son utilisation réside aujourd'hui en sa capacité à pouvoir gérer des ressources Azure de type Classic (ou ASM pour les intimes).

Il existe actuellement trois méthodes d'installation :

  • Installation à partir d'un package NPM (Version 4.0 min recommandée pour Node JS)
npm install -g azure-cli
  •  Installation à partir d'un programme d'installation MSI (Windows) TAR (Linux) ou DMG (Mac)

Sources

  • Déploiement d'un conteneur Docker (La version 0.10.17 est la dernière supportant Azure CLI Classic pour Docker)
docker run -it microsoft/azure-cli:0.10.17

Une fois Azure CLI Classic installé, vous pouvez utiliser le même type de commande que pour Azure CLI 2.0, elles sont de la forme azure resource action --options (az est donc remplacé par azure). Voici un exemple :

azure vm create [options] <resource-group> <name> <location> -y "Windows"

Bien que nous vous conseillons fortement l'utilisation d'Azure CLI 2.0 pour gérer des ressources Azure de type ARM, vous pouvez les gérer depuis Azure CLI 1.0 avec la commande suivante :

azure config mode arm

Pour retourner en mode ASM, vous pouvez taper la commande suivante :

azure config mode asm

Il est à noter que vous ne pouvez gérer qu'un seul type de ressource (ASM ou ARM) suivant le mode que vous activez.

Azure CLI 2.0 (ARM only)

Azure CLI 2.0 ou connue également sous le nom de Azure CLI tout court est la deuxième itération de Azure CLI qui est désormais basée sur Python. Il est important de noter qu'elle ne permet de gérer que des ressources de type ARM.

4 méthodes de déploiement sont disponibles :

  • Installation à partir d'un programme d'installation MSI (Windows)

Source et Procédure

  • Installation à partir de Homebrew (Mac)

Procédure

  • Installation à partir d'un repository ou manuellement (Linux)

Via Apt Via Yum Via Zypper Manuellement

  • Déploiement d'un conteneur Docker
docker run -it microsoft/azure-cli

Une fois Azure CLI installée, vous pouvez utiliser des commandes de la forme az resource action --options. Voici un exemple :

az vm create [options] <resource-group> <name> <location> -y "Windows"

La liste complète des commandes est disponible ici : Azure CLI ARM commands

Il est à noter que cette version d'Azure CLI dispose également d'un mode Interactif facilitant la prise en main de l'interfaçe avec une saisie semi-automatique, des exemples et des descriptions de commande. Pour l'activer, vous pouvez utiliser la commande suivante :

az interactive

Azure Cloud Shell

Le petit dernier dans la liste des outils pour administrer Azure en ligne de commande est Azure Cloud Shell, et c'est celui que je vous recommanderai s'il fallait en choisir un parmis ceux présentés précédemment.

Azure Cloud Shell est une interfaçe en ligne de commande vous permettant d'administrer votre plateforme Azure directement depuis un navigateur web ou même depuis une application mobile (Azure Mobile App). Elle est accéssible depuis le portail d'administration Azure (https://portal.azure.com) ou directement à l'URL suivante : https://shell.azure.com/.

Voici ses principales caractéristiques et avantages :

  • Uniquement basée sur un navigateur web (plus de dépendances à installer ni de RSSI à soudoyer pour ouvrir des flux)
  • Offre un CLI complet basé sur Bash ou PowerShell Core 6 et toujours à jour
  • Est déjà fournie avec tous les outils existants en ligne de commande permettant de gérer Azure (modules PowerShell AzureRM, Azure et Az, ainsi que les CLI Azure CLI Classic et Azure CLI (2.0))
  • Possibilité d'envois de scripts/fichiers pour de la persistance de données via un partage Azure Files
  • Persistance du $HOME (que ce soit avec Bash/PowerShell) (taille de l'image de base 5 GB)
  • Possibilité d'éditer des fichiers présents sur le partage de fichiers via l'éditeur Monaco (commande code)
  • La liste des fonctionnalités complète se trouve ici : https://docs.microsoft.com/fr-fr/azure/cloud-shell/features#tools

Il faut cependant faire attention aux points suivants :

  • L'environnement CLI n'est pas persistant (mais le stockage et le $HOME oui)
  • Toute session se ferme au bout de 20 minutes d'inactivité
  • Le partage Azure Files utilisé pour la persistance est payant (Tarif standard d'un compte de stockage Azure)

Voilà pour ce tour d'horizon des différents outils utilisable pour gérer la plateforme Azure en ligne de commande.

Azure – Introduction à Azure Information Protection

Azure Information Protection c’est quoi ?

Azure Information Protection abrégé en AIP est une solution disponible dans Azure qui permet de classifier et de protéger des documents / e-mails.

Une fois le document / e-mail classifié il est possible de voir et de contrôler comment celui-ci est utilisé. Par exemple, il est possible d’interdire l’édition du document ou le transfert d’un mail.

Comment ça marche ?

Prérequis

AIP est présent dans les licences Office 365 à partir de la licence E3 avec comme fonctionnalités :

  • Licence E3 et + : Classification et protection des documents / e-mails par défaut et automatiques (géré par l’administrateur)
  • Licence EMS, AIP Plan 1 : Classification et protection des documents / e-mails par défaut, automatiques et manuels
  • Licence EMS, AIP Plan 2 : Prise en compte du chiffrement via HYOK (Hold your own key, chiffrement à partir d’une clé isolée du cloud afin d’augmenter la sécurité)

Le détail de l’ensemble des fonctionnalités est disponible au lien suivant https://azure.microsoft.com/en-us/pricing/details/information-protection/.

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Mise en place

Depuis le portail Azure, rechercher Azure Information Protection.

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 Labels

Par défaut la page d’administration d’AIP s’ouvre sur les Labels de classification. Il en existe 5 par défaut : Personnel, Public, Général, Confidentiel, Hautement Confidentiel.

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A la création d’un label, il est possible de proteger le document. Le chiffrement s’effectue alors via une clé dans Azure ou via une clé de type HYOK.

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Il est ensuite possible d’ajouter des permissions sur le label.

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Policy

Une fois le label créé, il est nécessaire de créer une politique et de l’appliquée sur les utilisateurs.

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Résultats

Il est possible d’installer sur les postes de travail le client AIP (https://www.microsoft.com/en-us/download/details.aspx?id=53018) afin d’avoir un bouton Protéger dans Outlook, Word, Excel…

En sélectionnant dans Protéger le label, un message apparaît pour informer que le mail intègre la protection.

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Azure : La valse des CLI ... (Partie 1)

Bonjour à tous !

Le management d'une plateforme de cloud computing publique est souvent à l'image de la vie de celle-ci, c'est à dire mouvementée !
La plateforme de Microsoft, Azure, n'échappe pas a cette règle. Il est donc temps de faire un point sur les differents outils de ligne de commande mis a notre disposition pour gérer cette plateforme.

Preparation de l'environnement PowerShell

PowerShell

Powershell a été jusqu'à une période assez récente le langage privilégié pour gérer la plateforme Azure en ligne de commande, c'est pourquoi nous commencerons par lui.
La manière la plus simple de récupérer la dernière version des modules Powershell Azure est d'utiliser PowerShellGet.

La disponibilité de PowerShellGet varie suivant la version de Powershell utilisée, à toute fin utile, voici les versions de PowerShell qui sont installées par défaut avec votre OS Microsoft Windows :

  • PowerShell 2 : Windows Server 2008 R2 / Windows 7 SP1
  • PowerShell 3 : Windows Server 2012 / Windows 8
  • PowerShell 4 : Windows Server 2012 R2 / Windows 8.1
  • PowerShell 5 : Windows 10 1507 et 1511
  • PowerShell 5.1 : Windows Server 2016 et 2019 / Windows 10 1607 et supérieur

Les modules PowerShell Azure ne fonctionnant qu'à partir de la version 5 de PowerShell, si vous êtes sous Windows 7 SP1, 8.1 ou Windows Server 2008 R2 SP1, 2012, 2012 R2, il est nécéssaire de passer à la version 5.1 directement en installant le package MSI suivant : Windows Management Framework 5.1

Note : Pour ceux étant sous Windows 7 SP1 ou Windows Server 2008 R2 SP1, c'est un peu moins simple, il faut au préalable installer la version 4.5.2 du .NET Framework avant d'installer le WMF 5.1. Celle-ci est disponible ici : .NET Framework 4.5.2

Note 2 : Vous pouvez vérifier la version de PowerShell installée sur votre OS Windows avec la commande suivante :

$PSVersionTable.PSVersion

PowerShellGet

Pour ceux qui ne sont pas familier avec PowerShellGet, celui-ci permet d'installer des modules ou des scripts PowerShell à partir du repository PowerShell Gallery contenant les modules PowerShell nous intéréssant (mais beaucoup d'autres également). Les personnes connaissant l'univers des distributions Linux retrouveront ici des notions familières.

PowerShellGet, qui est lui même un module PowerShell, est présent par défaut à partir de la version 5 de PowerShell. Celà étant dit, il est préférable de le mettre à jour avant de récupérer des modules avec celui-ci. Pour se faire, deux étapes sont nécéssaires.

On installe d'abord le fournisseur de package .NET Framework NuGet (Equivalent de Apt-Get dédié au .NET Framework pour les connaisseurs). Celui-ci permet à PowerShellGet de pouvoir récupérer des modules à partir du repository PowerShell Gallery qui est de type NuGet. Il permet également à PowerShellGet de se mettre a jour puisque le module est publié lui même sur PowerShell Gallery. Voici la commande pour installer NuGet :

Install-PackageProvider Nuget –Force

Une fois que NuGet est installé, on va pouvoir mettre à jour le module PowerShellGet avec la commande suivante :

Update-Module -Name PowerShellGet

Si pour une raison X ou Y, le module n'est pas déjà installé, vous pouvez le faire avec la commande suivante :

Install-Module –Name PowerShellGet –Force

Nous pouvons donc à présent passer au coeur du sujet à savoir les modules PowerShell Azure.

Modules Azure pour PowerShell

Si vous êtes sous la version 5.X de PowerShell, il vous faut au préalable mettre à jour la version de votre .NET Framework vers la version 4.7.2 via l'installeur suivant .NET Framework 4.7.2 avant de pouvoir installer les modules PowerShell dédiés à Azure.

Module AzureRM (ARM only)

Plus récement, jusqu'en Décembre 2018, c'est le module AzureRM qui est utilisé afin de gérer la plateforme.

Officiellement, Microsoft continue de le supporter après cette date pour des corrections de bugs mais aucune nouvelle fonctionnalité Azure ne sera administrable avec. Pour cela il faudra passer par le module Az.
Les commandes sont de la même forme que celles de PowerShell, à savoir de type Verb-Noun. Exemple :

Get-AzureRmLoadBalancer

Le module est installable avec la commande suivante :

Install-Module -Name AzureRM -AllowClobber

Module Azure (alias ASM)

Pour ceux ayant débuté Azure avant l'arrivée du mode de gestion ARM (Azure Ressource Management), il y avait le mode de gestion ASM (Azure Service Management) dont le portail aujourd'hui n'est plus en activité (RIP !).

Cependant, vous avez pu remarquer que certaines ressources de type ASM persistent au sein du portail ARM sous le nom de Classic. Il est toujours possible de gérer ce type de ressources via PowerShell mais il faut installer un module supplémentaire qui vient en complément du module AzureRm. Il est installable via la commande suivante :

Install-Module -Name Azure -AllowClobber

Module Az (ASM + ARM)

C'est donc le remplaçant officiel du module AzureRm ainsi que du module Azure depuis fin 2018.
Il est installable via la commande suivante :

Install-Module -Name Az -AllowClobber

Les changements concernent principalement la partie technique du module, son utilisation est très similaire à celle de l'ancien module.
Il suffit de remplacer toutes les commandes Verb-AzureRMNoun par Verb-AzNoun. Exemple :

Get-AzLoadBalancer

Microsoft, afin de faciliter la transition, a ajouté des alias qui vous permettront d'utiliser vos anciens scripts adaptés au module AzureRm. L'activation des alias se fait via la commande suivante :

Enable-AzureRmAlias

Cependant, attention, si vous décidez d'utiliser les alias du nouveau module Az, il est impératif de désinstaller toutes les versions précédentes du module AzureRM. 

Il est possible techniquement de faire cohabiter les deux modules en les installant tous les deux sur la même machine mais Microsoft recommande la désinstallation de toutes les versions des modules AzureRm avant d'installer le module Az.

Et pour les autres OS/langages ?

Microsoft, devant le succès de sa plateforme Azure, a constaté le besoin de pouvoir administrer celle-ci depuis un poste autre que Windows ou depuis des périphériques BYOD.

C'est ainsi que son nés PowerShell 6, l'environnement Azure CLI ou encore Cloud Shell. Ces moyens d'adminitration cross-plateformes feront donc l'objet de la deuxième partie de ce billet.