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Active directory : problème d’authentification par smartcard

Un de nos clients utilise des cartes à puce pour s’authentifier sur les postes de travail et depuis quelques mois, un problème apparemment aléatoire se produit : lorsque certaines cartes sont associées à certains comptes Active Directory, l’authentification ne fonctionne pas (erreur « invalid credentials » lors d’une tentative d’ouverture de session Windows).

Les mêmes cartes associées à d’autres comptes ne posent cependant aucun problème, et réciproquement.

La seule autre indication dont nous disposons au moment de commencer les investigations est un évènement 4771 généré dans le journal Security des contrôleurs de domaine. Il indique une erreur 0x42, qui se traduit par KRB_ERR_CERTIFICATE_MISMATCH (et non pas KRB_AP_ERR_USER_TO_USER_REQUIRED comme une première recherche nous l’avait fait penser, nous entraînant sur une fausse piste!)

Dernière information pertinente : les certificats présents sur ces cartes à puce ne contiennent pas l’UPN du compte qui les utilise pour ouvrir une session. Il s’agit de certificats génériques, fournis par une entité tierce.

Il est donc nécessaire de peupler la propriété LDAP altSecurityIdentities pour lier le compte Active Directory d’un utilisateur à une smartcard.

Première vérification évidente : les comptes utilisateurs contiennent bien une référence au certificat présent dans la smartcard dans cette propriété altSecurityIdentities.

Il s’agit plus précisément de leur propriété RFC822, autrement dit un identifiant au format adresse email.

L’erreur « Certificate Mismatch » ne semble donc pas être pertinente ici, mais une nouvelle recherche permet de trouver une note récente de Microsoft ( https://docs.microsoft.com/en-us/openspecs/windows_protocols/ms-winerrata/85d75079-92de-47e6-a1c1-7e4fd7f27a10 ) qui indique que depuis la mise à jour mensuelle de Mai 2022, les informations utilisées pour remplir la propriété altSecurityIdentities sont divisées en deux catégories « forte » et « faible »; que l’adresse RFC822 fait partie des « faibles » et que lors de l’utilisation d’une information « faible », l’erreur Certificate Mismatch « peut » être présente.

On progresse donc, mais il nous reste à comprendre quelles sont les conditions exactes pour obtenir cette erreur puisque par ailleurs la majorité des comptes fonctionne avec la majorité des cartes à puce sans problème, en utilisant le même identifiant RFC822 « faible ».

Un nouvel événement (id 40 dans le journal System des contrôleurs de domaine) nous met la puce à l’oreille :

The Key Distribution Center (KDC) encountered a user certificate that was valid but could not be mapped to a user in a strong way (such as via explicit mapping, key trust mapping, or a SID). The certificate also predated the user it mapped to, so it was rejected

Il confirme clairement ce dont nous nous doutions déjà, à savoir que le certificat est valide mais pas associé au compte AD de façon sûre.

Mais il indique également un élément supplémentaire : s’il a été rejeté, c’est parce qu’en plus la date d’émission du certificat est antérieure à la date de création du compte.

Il s’agit d’un blocage destiné à permettre l’évolution progressive de la configuration de vos altSecurityIdentities : en effet, Microsoft indique que toutes les authentifications par certificat lié par une association « faible » échouera à partir de Mai 2023 (cf. KB5014754: Certificate-based authentication changes on Windows domain controllers – Microsoft Support ), et ce blocage permet donc d’éviter de créer des associations qui poseront problème après quelques mois seulement.

Deux solutions sont alors disponibles : 

· Regénérer le certificat de façon à ce qu’il contienne l’extension SID (introduite également lors de la mise à jour de Mai 2022), mais cette solution ne fonctionne que pour les certificats signés par une PKI Microsoft et dont les informations sont récupérées dans l’AD et non pas fournies dans la requête

· Changer les altSecurityIdentities de façon à établir une association forte.

Dans notre contexte, seule la seconde solution est possible puisque les certificats sont fournis par une entité tierce. 

Le format recommandé par Microsoft pour établir une liaison forte est le suivant : X509:<I>IssuerName<SR>1234567890

Il contient le nom de l’autorité de certification (au format Distinguished Name) ainsi que le numéro de série du certificat.

Attention : ces deux informations doivent être indiquées « à l’envers ». Par exemple, si le DN de l’autorité émettrice est CN=CONTOSO-DC-CA, DC=contoso, DC=com et le numéro de série du certificat est 2B 3C F4, alors le champ altSecurityIdentities doit contenir la chaine suivante : X509:<I>DC=com,DC=contoso,CN=CONTOSO-DC-CA<SR>F43C2B

Une fois cette modification effectuée, la connexion à l’aide de la smartcard fonctionne enfin !

PowerBI – Coloration conditionnel – Exemple avancé

Derrière le terme un peu technique « Coloration conditionnel » se cache simplement le fait, dans un dashboard PowerBI d’afficher un changement de couleur dans le champ d’un tableau, en fonction de condition.

En plus des fonctions natives de mise en forme dans PowerBI Desktop, il est possible de creer une mesure (code DAX) , avec des conditions, que l’on va utiliser pour afficher une valeur dans un champ. Et cette valeur peut etre un code couleur.

Dans l’exemple du code ci-dessous, on a une application « MyApp » pour laquelle, dans PowerBI nous avons trois datasets (deux correspondrait par exemple a deux tables de la base de donnée associée a « MyApp », et un troisième qui est une connexion vers un outil qui reference la criticité de mes machines (ex: outil de gestion des asset ou cmdb)):

MyAppAgents, qui contiens des infos sur les agents de mon application

– MyAppVersions, qui contiens un historique des numeros de version de mon application

–  MyServers qui est donc la table qui liste la criticité des mes serveurs.

Objectif: On veux dans un dashboard, colorer un champ en rouge ou jaune (exemple, le nom du serveur), pour lequel la version ((MyAppAgents[MyApp_agent_version]) serai differente de la dernière version, ET dont le serveur serait un serveur de Production ou de test.

 

<pre class="wp-block-syntaxhighlighter-code">Color_MyApp_agent = 

   VAR Result1 = SELECTEDVALUE(MyAppAgents[MyApp_agent_version])
   VAR Result2 = SELECTEDVALUE(MyAppVersions[MyApp_Last_version_available])
   VAR Result3 = SELECTEDVALUE(MyServers[Server_Criticity])

-- SI MyApp_agent EST DIFFERENT DE MyApp_Last_version_available ET SI Server_Criticity = "PROD" alors on renvoi "CRITICAL"
   VAR Critical = IF(AND(Result1<>Result2, Result3="PROD"),"CRITICAL")
   
-- SI MyApp_agent EST DIFFERENT DE MyApp_Last_version_available ET SI Server_Criticity <> "TEST" alors on renvoi "WARNING"  
   VAR Warning = IF(AND(Result1<>Result2, Result3<>"TEST"),"WARNING")
   
-- SI MyApp_agent EST EGALE A MyApp_Last_version_available   
   VAR OK = IF(Result1=Result2,"OK")

   
 -- SELON LE CAS ON RENVOI UN CODE COULEUR DIFFERENT
RETURN
SWITCH(
True(),
 Critical="CRITICAL" , "#FEA19E",
Warning="WARNING" , "#F9FF28",
 OK="OK" , "#96FF93" 
)
</pre>

 

On crée donc une mesure (measure) dans laquelle on va coller le code ci-dessus

Apres validation la mesure apparait dans le dataset ou elle a été crée

On selectionne ensuite le champ que l’on veut colorer puis Conditional formatting/Background color

 

On selectionne Format by « Field Value », et on va venir selectionner notre mesure (Color_MyApp_agent)

 

Apres validation, Les valeurs de la colonne seront formatée selon la condition rencontrée (Les code couleurs ‘#FEA19E‘ peuvent bien sur etre modifié dans le code pour choisir une autre coloration):

 

Azure – Utiliser la localisation GPS avec l’accès conditionnel Azure

L’accès conditionnel d’Azure ou Conditional Access (CA) est un service Azure qui permet d’autoriser les connexions vers des applications ou services Azure selon des conditions tels que la plage IP publique d’accès, le type de device ou le niveau de risque de l’utilisateur. Avec la popularisation des VPN, il est difficile de réellement restreindre les connexions depuis un pays donné. Une fonctionnalité récente sortie en 2021 permet dorénavant de demander les coordonnés GPS d’un utilisateur lorsqu’une CA est configurée.

 

Prérequis pour utiliser la localisation GPS avec l’accès conditionnel Azure

  • Chaque utilisateur qui utilise un accès conditionnel doit avoir une licence Azure AD Premium P1
  • Le compte qui configure l’accès conditionnel doit avoir un de ces rôles : Security Administrator, Conditional Access Administrator ou Global Administrator
  • Les utilisateurs doivent avoir l’application Microsoft Authenticator installée et configurée avec leur compte Azure AD

Créer un emplacement nommé basé sur la localisation GPS

Un emplacement nommé ou name location est un groupement d’IP ou de pays qui sera consommé par une CA pour appliquer une restriction d’accès.

1. Se connecter au tenant Azure AD via le lien portal.azure.com avec le compte qui a les privilèges requis pour configurer une CA

2. Cliquer sur Azure AD > Security > Named locations > + Countries location

3. Dans la blade (fenêtre Azure) qui s’est ouverte :

  • Dans le champs Name choisir un nom à donner à cette named location
  • Dans le deuxième champs dont la valeur par défaut est Determine location by IP address (IPv4 only) choisir Determine location by GPS coordinates

4. Il est possible de cocher l’option Include unknown countries/regions, cela permet d’inclure les plages IP qui n’appartiennent à aucun pays et les IPv6 qui ne sont pas incluses par défaut.

5. Dans cet exemple, on souhaite configurer la named location en France, scroller jusqu’à trouver France et cocher la checkbox associée puis cliquer sur Create

 

Créer un accès conditionnel basé sur la localisation GPS

1. Se connecter au tenant Azure AD via le lien portal.azure.com avec le compte qui a les privilèges requis pour configurer une CA

2. Cliquer sur Azure AD > Security > Conditional Access > Policies > + New policy

3. Dans le champs Name entrer le nom de la CA puis cliquer successivement sur Conditions > Locations > Configure > Include > Selected locations

4. Dans la blade qui est apparue à droite, entrer le nom de la named location précédemment entrée et cocher la checkox associé puis cliquer sur Select

5. Il est ensuite possible d’utiliser les différentes options pour choisir les éléments qui doivent être bloqués, par exemple :

  • Users or workload identites permet de choisir si la CA doit s’appliquer à l’ensemble des utilisateur ou à un groupe d’utilisateur spécifique
  • Cloud apps or actions permet de choisir l’application Azure à conditionner
  • Grant permet de configurer la CA en tant qu’autorisation ou réfutation

6. Une fois les éléments de configuration de la CA choisis, il est possible de la configurer en Report-only pour ne pas qu’elle s’applique réellement, mais pour pouvoir avoir un aperçu de ses effets au travers des Sign-in logs des utilisateurs.